Description
Parution en librairie le 1er mars 2003
Depuis Alger, Samira Negrouche a rayonné au rythme des courants favorables et défavorables, elle a creusé des sillons et construit une réflexion qui a su se dire, se contredire et s’étoffer au fil des années. Les textes regroupés ici se déploient sur vingt-deux ans, ils se veulent autant de haltes et de révélateurs des inquiétudes, des questionnements et des clairvoyances de l’auteure.
Essais, proses ou témoignages, lus à l’occasion de colloques ou publiés en collectifs ou en revues en Italie, en Allemagne, en Afrique du Sud, en Suède, en Colombie, aux USA, au Royaume-Uni et ailleurs. Ils traitent des généalogies, des aînés, des identités, des langues, des frontières, de la traduction, de l’interdisciplinarité, de notre environnement naturel, de notre être au monde…
Dialogues avec des autrices telles que Leïla Sebbar, Ida Börjel, poète suédoise et Anna Moschovakis, poète, traductrice et éditrice à New York, ainsi que deux textes critiques de Jill Jarvis, professeur à l’Université de Yale que nous avons souhaité intégrer pour l’analyse précieuse qu’ils apportent, du travail de Samira Negrouche, sa vision et les multiples échos qui s’y dévoilent aux ainés, à la mémoire, à la terre.
Une somme foisonnante d’écrits – parmi lesquels des inédits – qui donne un éclairage nouveau sur l’œuvre de cette poète qui sait déplacer les lignes et qui nous invite à le faire avec elle.
540 pages dont 42 en couleur et 16 pages de photos de livres d’artiste.
Alexa Faucher –
La langue : la sienne, celle des autres, autour, celle que nous partageons et formons, ensemble et autrement, d’un tenant et de tout ce qui la fait.
C’est ce dont Samira Negrouche nous parle, au fil tendu de ces pages. Cette langue qui la tient et lie une vie à toutes les autres, celle qu’on n’impose pas, parce qu’elle commande, quoi qu’il arrive, celle qui nous dit, femmes, hommes, poétesses et poètes, ordinaires et exceptionnels tout à la fois, vivants parce que présents à l’esprit universel.
Cet ouvrage n’est pas une succession de textes : c’est une continuité de la langue comme elle se pense en nous.
Quel bel object, que la littérature : c’est ce qu’on nous rappelle, ici, et comme ce rappel devrait nous être précieux.