Description
«… écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s’avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. » Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m’assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m’avez ouvert les chemins de l’écriture.
Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature algérienne de langue française et montre combien son œuvre est liée à l’histoire et à l’évolution de cette société. Sous prétexte de fiction romanesque, Assia Djebar forçait les portes et les fenêtres aux volets clos des maisons en apparence silencieuses et repliées sur elles-mêmes, entrait et nous faisait entrer dans l’intime des femmes, de ces femmes reléguées, recluses, assignées à résidence depuis leur naissance ou presque. Elle disait leurs rêves bâillonnés, leurs désirs, leurs espoirs et leurs renoncements, mais elle disait aussi la volonté de certaines d’entre elles de franchir les seuils, de s’ouvrir au monde.
Aurélie Olivier, directrice de l’association Littérature, etc. nous parle dans sa postface de cet essai qui complète le podcast, Les Parleuses séance 8, enregistré en public à la Bibliothèque de Lille-Centre en 2020.
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